Plume Latraverse
Vieux lampron
Dans une auberge de jeunesse
Y-avait un jeune vieux mal appris
Qui s'était fourvoyer d'adresse
Et loin de l'ospice où y s'était enfuit
Il se sauvait de la grand messe
Celle qui fait qu'les gens meurent d'ennuis
À s'remplir la panse de promesses
À toute gober comme des hosti
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir de même
J'tе blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir еn
Le vieux lampr'on lorgnais la fesse
Des belles jeunesses autour de lui
Et la cuisse ferme des déesses
Lui gardait la forme arrondit
Il aimait couvrir de caresses
Ce que lui arrachait la vie
Ses derniers sursauts de tendresse
Il les prendrait plutôt ainsi
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir de même
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir en
Il se remplissait d'allégresse
Se remplissait de vin aussi
Et même son bâton de vieillesse
S'en retrouvait pas mal merci!
Il l'astiquait avec adresse
Pour le garder propre et durcit
Car le bois mou désintéresse
Il ne sucite aucun appuis
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir de même
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir en
Des paysages aux longues tresses
Venaient enrober son esprit
Avec des visions comme hotesse
Pour recevoir son âme à lui
Il ne voyait nulle bassesse
Sans fausse pudeur et sans soucis
À faire galvauder sa sagesse
Au profit de quelques folies
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir de même
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir en
Il n'aimait pas qu'on le délaisse
Qu'on le prenne pour un bois fini
Et y allait de ses prouesses
Pour divertir la compagnie
Les blagues les plus sauvagesses
Fusaient de sa bouche fleurie
On lui rendit si bien la monnaie de sa piece
Qu'il en mourut d'avoir trop rit
Vieux lampr'on, vieux lampr'on, vieux lampr'on