Julien Clerc
Les souvenirs
Les souvenirs
Sont un peu comme ces voyages
Que l’on fait seul et sans partage
Au fil des ans, au cours des âges
Les souvenirs
Qui s’expriment fort et nous hantent
Et nous poursuivent et nous tourmentent
Parlant de nos amours démentes
Les souvenirs
Qui au fond de nos pensées veillent
Et qui par moment se réveillent
Rallumant en nous des merveilles
Les souvenirs
De ce temps riche et de folies
Teinté d’humour que dans la vie
On dévoile avec nostalgie
À l’âge où l’enfance revient
À pas comptés, voûté par l’âge
À l’âge où le mot lendemain
N’a plus cette force sauvage
Qui jadis défiait le destin
À l'heure où tout chante ou déchante
Les souvenirs restent cloués
Et lorsqu’en nos coeurs ils se plantent
Plus rien ne peut les en chasser
Plus rien ne peut les en chasser
Les souvenirs
Sont ces incroyables images
Qui peu à peu ont fait naufrage
Dans les eaux troubles d’un autre âge
Les souvenirs
Ils nous font mal ou nous caressent
Ils nous obsèdent et n’ont de cesse
Que de réveiller la jeunesse
Les souvenirs
Sont les cadeaux d’une mémoire
Qui nous racontent des histoires
Faites de jours roses ou noirs
Les souvenirs
Années de risques et de déboires
Espoirs déçus ou jours de gloire
D’amours ratées ou de victoires
À l’âge où l’enfance revient
À pas comptés, voûté par l’âge
À l’âge où le mot lendemain
N’a plus cette force sauvage
Qui jadis défiait le destin
À l'heure où tout chante ou déchante
Les souvenirs restent cloués
Et lorsqu’en nos coeurs ils se plantent
Plus rien ne peut les en chasser
Plus rien ne peut les en chasser
Je veux m’asseoir devant ma porte
À regarder couler les ans
Et laisser venir en cohorte
Ces choses qui me semblaient mortes
Et qui revivent avec le temps