Nolwenn Leroy
Stephen
Quand on aura marché les yeux au ciel
Pour un jour buter sur le réel
Oubliant la terre sous nos pieds
Pour un nuage qui passait

Quand on aura peur des orages
De ces brûlants sarcophages
Craignant l'ombre quand vient le soir
Vivant d'illusoire

Qui sait
Mais qui peut savoir
Combien d'étés d'enfer
Nous restent à vivre avant l'exode
On a pillé, vidé les mers
Et trafiqué les codes

On a ignoré l'alarme
Les signes annoncés
On a perdu notre âme
Il ne reste plus qu'à tout abandonner

Que restera-t-il ?
Une vie de pierre
Après tant de vies
Heureuses sur la terre
Autant de vies brisées
Et il faut s'en aller
Des vents mortels
Brûlant nos hémisphères

Il est grand temps pour nous de
Changer d'air
D'émigrer vers Jupiter
Partir comme les hirondelles

Ils étaient tous devenus fous
Voilà ce que l'on dira de nous
Ils écriront sur nos stèles
"Votre demeure était belle"

Et on a roulé
Au bas de la pente
Rien a freiné
Notre descente

On va périr
Comme les éphémères
On doit choisir
Le ciel ou la terre

Que restera-t-il ?

L'échelle se balance
Il faut la saisir
L'espace tend ses cordes
L'espace nous attire
S'en aller
Oui, il faut s'en aller...