Nolwenn Leroy
Virages
Mes paupières s'alourdissent un peu, mais dans un kilomètre ou deux
Après le virage, au village, dans un petit bar, il y a du feu
Toi tu dors depuis l'autoroute, fatigué, énervé sans doute
Plus qu'un kilomètre, peut-être, et puis du café auprès du feu

Je regarde un instant vers toi, tu es presque appuyé sur moi
Un virage à droite, un peu sec, qui te plaque à moi
Je voudrais que ce virage n'en finisse pas
Je redresse, doucement, sans à-coups, ton visage sur mon cou...

Passeront les jours et les semaines et les années
Tant que je t'aurai à mes côtés
Dans chacun des gestes de la vie je t'aimerai aussi
Passeront les jours et les semaines et les années
Tant que je t'aurai à mes côtés
Dans chacun des gestes de la vie je t'aimerai aussi...

Dans une heure, on y verra mieux, le brouillard se dissipe un peu
L'essuie-glace passe et repasse en laissant des traces devant mes yeux Des lumières au travers des phares, le village et là-bas le bar
Retenant ta tête, je m'arrête sur le bas-côté, près du café

Et dans un bruissement d'abeilles, le silence peu à peu t'éveille
Je me sens vidé, fatigué mais si près de toi
Je voudrais que ce voyage n'en finisse pas
Tu souris, brusquement, sans un mot, ta main glisse dans mon dos...
Passeront les jours et les semaines et les années
Tant que je t'aurai à mes côtés
Dans chacun des gestes de la vie je t'aimerai aussi
Passeront les jours et les semaines et les années
Tant que je t'aurai à mes côtés
Dans chacun des gestes de la vie je t'aimerai aussi
Passeront les jours et les semaines et les années
Tant que je t'aurai à mes côtés
Dans chacun des gestes de la vie je t'aimerai aussi
Passeront les jours et les semaines et les années
Tant que je t'aurai à mes côtés
Dans chacun des gestes de la vie je t'aimerai aussi