Voici que, les jardins de la nuit vont fleurir
Les lignes, les couleurs, les sons deviennent vagues
Vois, le dernier rayon agonise à tes bagues
Ma sœur, n'entends-tu pas quelque chose mourir!...
Mets sur mon front tes mains fraîches comme une eau pure
Mets sur mes yeux tes mains douces comme des fleurs
Et que mon âme où vit le goût sеcret des pleurs
Soit commе un lys fidèle et pâle à ta ceinture
C'est la Pitié qui pose ainsi son doigt sur nous;
Et tout ce que la terre a de soupirs qui montent
Il semble qu'à mon âme enivré, le racontent
Tes yeux levés au ciel, si tristes et si doux