Gabriel Fauré
Lydia
Lydia sur tes roses joues
Et sur ton col frais et si blanc
Roule étincelant
L’or fluide que tu dénoues;

Le jour qui luit est le meilleur
Oublions l’éternelle tombe
Laisse tes baisers de colombe
Chanter sur ta lèvre en fleur

Un lys caché répand sans cesse
Une odeur divine en ton sein;
Les délices comme un essaim
Sortent de toi, jeune déеsse

Je t’aime еt meurs, ô mes amours
Mon âme en baisers m’est ravie!
O Lydia, rends-moi la vie
Que je puisse mourir, mourir toujours!