Georges Bizet
La fleur que tu m’avais jetée
La fleur que tu m'avais jetée
Dans ma prison, m'était restée
Flétrie et sèche, cette fleur
Gardait toujours sa douce odeur
Et pendant des heures entières
Sur mes yeux, fermant mes paupières
De cette odeur je m'enivrais
Et dans la nuit je te voyais
Je me prenais à te maudire
À te détester, à me dirе
Pourquoi faut-il que le destin
L'ait misе là sur mon chemin
Je m'accusais de blasphème
Et je ne sentais rien moi-même
Je ne sentais qu'un seul désir
Un seul désir, un seul espoir
Te revoir, ô Carmen, oui, te revoir
Car tu n'avais eu qu'à paraître
Qu'à jeter un regard sur moi
Pour t'emparais de tout mon être
Ô ma Carmen
J'étais une chose à toi
Carmen, je t'aime