[Couplet 1 : Davodka]
Les nuits blanches s'accumulent car mon sommeil d'vient pour moi une phobie
Le soir j'entends le son du verre qui s'casse et des instants d'folie
J'enfile ma veste, oublie ma garette-ci dans mon cendard
J'oublie pas mes papiers car sur l'17, y'a du monde au standard
Minuit passé, pour les dealers c'est l'heure d'la paye
Dans c'monde, y'a qu'au Monopoly que t'imagines résider rue d'la Paix
Sur c't'Île-de-France, la jeunesse rame et les keufs capitulent
Comme ris-Pa pour la France, le rap pour moi est devenu capital
Ça s'décapite, ça perd la tête, ça déguerpille, ça m'fait d'la peine
J'vais pas péter l'champagne : niveau soucis, la coupe est pleine
Et ouais, tout l'monde se plaint, Paris, 18 : ça porte plainte
J'rappe mes complaintes avec la haine, faut qu'on perce vu qu'toutes les portes se blindent
Des comptes en banque anorexiques, on veut le jackpot
A fond sur la traîtrise, té-ma y'a un juda sur chaque porte
J'arpente les rues d'Paris, histoire de faire le vide
Et même si j'rentre chez moi les yeux bandés, les sirènes m'servent de guides
[Couplet 2 : Kema]
Yo, défoncés à l'alcool depuis un bail, la même impasse
Le même mec qui blase aux résultats, le même impact
J'voulais que les gens savent que j'serai une légende style
Notorious B.I.G, mais j'n'ai qu'des droites dans les gencives
Dépouvru de style, maille, j'ai pas pris l'rap pour jouer
Objectif bourgeois, dur de compter le nombre de poches chourées
On rêve de strass, meuf, sans stress et sans soucis
La France a toujours été forte pour faire froncer les sourcils
J'ai fait le constat, et, je trouve ça con qu'on s'tape
Costard et les grosses plaquettes, che-ri fait l'gros connard
Je pourris lentement dans ma routine, l'haleine de nicotine
? et alcoolique, je roule un joint pendant que Nico tise
Ça pète comme en Corse, ça s'corse
Puis de l'arbre du hip-hop j'aurais kiffé être l'écorce
Nico, faut se bouger, j'te jure, ça craint
Mon âme se meurt et mon corps s'fond dans ce décor urbain