Davodka
J’ai plus le temps
[Paroles de "J'ai plus le temps" ft. Greenfinch]
[Couplet 1]
J’matte la trotteuse faire des tours comme Usain Bolt
On n’est plus jeune, nos vies puent l’seum et comme issue d’secours ma gueule, il reste une seule porte
Des soucis plain l’chiro, des textes amers, des kilos d’pages
J’ai l’air d’un p’tit otage volé au pied qui rêve de vivre autre part
Mon rap, peut faire cambrer des poufs, j’préfère trinquеr à la santé d’mes couz’
L’avenir c’est d’fairе rentrer des housses et puis d’changer des couches
Le nez dans la cc, chaque année j’peux parier un billet sur chaque décès
De ceux qu’essaient d’apprécier avant l’avc
J’m’allume un cierge avec un gros zippo, j’m’éloigne du comico
La folie rode et le sang sur l’pavé remplace les coquelicots
J’en ai marre d’vos pipos
J’dois être le roi des cons si l’intelligence d’un homme se base sur vos diplômes
J’me sers ce verre de Belvédère qui m’sert d’repère mais c’est que d’l’air
Ça m’fous les nerfs, j’cache mes histoires de mère derrière mes cernes de père
Pour réussir ils acquiescent tout, et leur truc c’est d’se taire
J’préfère être moche et con, si le but c’est d’leur plaire
Ce soir ma plume a entassé c’tas d’rimes
Rêvant d’une vie qui bouge tout comme un épisode de Tex Avery
Mes potes m’demandent, qu’est ce qu’il t’arrive ?
M’en bats les couilles, de toute façon ce soir je serai sur messagerie
[Refrain]
J’ai plus l’temps… dis-moi pourquoi ça t’surprend ?
J’préfère passer la main plutôt qu’saisir celle que la rue m’tend
Même si parfois d’être dans l’abus m’tente
À plus d’trente ans, pour ces conneries, comprends qu’j’ai plus l’temps
J’ai plus l’temps… dis-moi pourquoi ça t’surprend ?
J’préfère passer la main plutôt qu’saisir celle que la rue m’tend
L’air du temps, même si parfois être dans l’abus m’tente
À plus d’trente ans, pour ces conneries, comprends qu’j’ai plus l’temps
[Couplet 2]
Y a rien à faire, pour moi cette époque elle pue
Aussi vrai qu’y a une seule lettre qui sépare pote et pute
On voit des jeunes sans grandes études qui fuck les stups
Dont la discute ne tourne qu’autour du prix du kilo d’shit
Et que la justice juge comme s’ils avaient commis les crimes d’Auschwitz
Et j’passe mon temps, à faire l’constat, à décrire nos vies
Mais la langue que j’vous parle pour la plupart a tout l’air inaudible
Pour mes vieux jours je cherche un bord d’plage, loin d’ces pauvres tâches
Sinon je me sens constamment soumis au test de Rorschach
Les bons moments s’font rares, ils s’comptent pas par milliers
Pour profiter j’essaie de stopper l’temps, tel un caillou dans un sablier
Posé sur le divan c’est pas l’avenir que de ma fenêtre j’contemple
En fait je n’suis qu’un mort-vivant qu’essaie de vivre avec son temps
Le temps me fait marcher même si j’sais pas où j’vais
Je sais d’où j’viens, et ça même lui ne peut m’en faire douter
Si le temps c’est d’l’argent j’t’assure c’est dur de s’faire trouver
J’dois être à découvert vu celui qu’j’ai perdu juste pour écrire c’couplet
J’ai plus l’temps… j’ai plus l’temps…
[Refrain]
J’ai plus l’temps… dis-moi pourquoi ça t’surprend ?
J’préfère passer la main plutôt qu’saisir celle que la rue m’tend
Même si parfois d’être dans l’abus m’tente
À plus d’trente ans, pour ces conneries, comprends qu’j’ai plus l’temps
J’ai plus l’temps… dis-moi pourquoi ça t’surprend ?
J’préfère passer la main plutôt qu’saisir celle que la rue m’tend
L’air du temps, même si parfois être dans l’abus m’tente
À plus d’trente ans, pour ces conneries, comprends qu’j’ai plus l’temps
J’ai plus l’temps…