FAUVE
Nuits Fauves
[Couplet 1 : Quentin Postel]
Regarde pas les affiches
Fais pas gaffe aux signaux
Mets bien tes mains sur tes oreilles
Quand t’entends rire les narvalos sauvagement
Ceux qui portent leur membre à bout d'bras
Et qui t'disent qu’un cul, ça s’attrape ou ça n’est pas
De quoi t’as peur ?
Alors dis-leur que ton machin est contrarié
Que parfois quand une fille te parle
Tu sens tes billes se rétracter
Depuis qu'cartonne au box-office
La grande idée selon laquelle la compassion, c’est dépassé
Dis-leur que tu t'sens seul
Et qu'tu sais plus quoi faire pour trouver un peu d'chaleur humaine
Aller au Bois pour que quelqu’un accepte enfin d'toucher ton zob ?
Tripoter d'la lycéenne ? Porter des robes ?
Te trémousser en talons hauts comme un gogo, puis arpenter les ruelles sombres
En s'couant ta clochette ?
C’est un peu à cause de tout ça si tous les soirs, c’est la même histoire
Métro, apéro, Lexo, clopes et films pornos à l’ancienne
Sur lesquels tu t’entraînes rageusement
Même si ça fait longtemps qu'ça t’amuse plus vraiment

[Refrain : Quentin Postel]
Mais il faut pas qu'tu désespères, perds pas espoir
Promis juré qu’on la vivra, notre putain d'belle histoire
Ce sera plus des mensonges, quelque chose de grand
Qui sauve la vie, qui trompe la mort, qui déglingue enfin l'blizzard
[Post-refrain : Quentin Postel]
Imagine-toi : t’es là
En train d'te r'prendre un verre au bar
Quand tout à coup, tu croises un r'gard qui t'perfore de part en part
Imagine-toi :
T’es là, ça t'tombe dessus sans crier gare
Un truc bandant, un truc dément qui r'donne la foi
Un truc comme ça :

[Interlude : Femme & Quentin Postel]
« Bonsoir
— Bonsoir
— Quelle chance de s'croiser ici. Bonsoir
— Bonsoir
— Bonsoir
— Bonsoir
— J'voudrais partager tes nuits. Promis. »

[Couplet 2 : Quentin Postel]
Tu connaîtras les nuits fauves, j'te l'promets
Elle sera tigre en embuscade quand tu viens t'glisser sous ses draps
Tandis qu'toi, tu f'ras scintiller tes canines lorsqu'elle enlève le bas
Elle t’offrira des feulements dans sa voix lorsqu'elle reprend son souffle
Qui s’échappent dans la cour pour aller faire gauler la lune
Des coups d'bélier invoqués comme un miracle
Qui veulent dire : « Si tu t’arrêtes, je meurs »
Toutes ces choses qui t'la f'ront raidir
Rien qu'à t'souvenir pour le million d’années à v'nir
Malheureusement, tout c'qu'on t’offre pour l’instant
C’est des chattes épilées et des seins en plastique en vidéo
C’est terrifiant
Tout l'monde veut la même chose
Même les travelos rêvent du Prince Charmant
Et pourtant, on passe notre temps à s'mettre des coups d'cutter dans les paumes
À trop mentir, à force de dire :
« Par pitié, range la guimauve, écarte les jambes, j't’en supplie, me parles pas
Laisse-moi seulement kiffer mon va-et-vient d'taulard
Et m’endormir direct moins d'trois minutes plus tard »
À force de faire tout ça, on croyait quoi ?
On s'meurtrit, on fait l’amour comme on s’essuie
Quel gaspillage
[Refrain : Quentin Postel]
Mais il faut pas qu'tu désespères, perds pas espoir
Promis juré qu’on la vivra, notre putain d'belle histoire
Ce sera plus des mensonges, quelque chose de grand
Qui sauve la vie, qui trompe la mort, qui déglingue enfin l'blizzard

[Post-refrain : Quentin Postel]
Imagine-toi : t’es là
En train d'te r'prendre un verre au bar
Quand tout à coup, tu croises un r'gard qui t'perfore de part en part
Imagine-toi : t’es là
Ça t'tombe dessus sans crier gare
Un truc bandant, un truc dément qui r'donne la foi

[Pont : Quentin Postel]
Offre-moi dès ce soir
Ta peau brune et tes lèvres mauves
Tes seins, tes reins
Tes cheveux noirs
Et qu'on se noie dans les nuits fauves
En échange de tout ça
Je t’offre ce dont je dispose
Mon corps, mon âme
Prends tout tout d'suite
Et qu'on se noie dans les nuits fauves
(Allez)
[Break]

[Couplet 3 : Quentin Postel]
Et tant pis si on nous prend pour des demeurés
Bien sûr qu'on sait qu'ici, c’est pas Hollywood
Sauf qu'aux dernières nouvelles, le fantasme, c’est encore gratuit
Eh ouais
C’est pour ça qu'on s'réfugie dans nos pensées
Qu’on ferme les yeux très fort jusqu'à voir des couleurs en attendant qu'ça passe
Y a qu'comme ça qu’on peut rêver d'caresses au réveil
Et d'regards qui veulent dire : « T’inquiètes plus, t’inquiètes plus »
De coups d'poings dans l'cœur
De quarantième qui rugissent dans nos poumons
À faire sauter les côtes
De torrents dans nos veines
D’une épaule pour pleurer sans honte et d’une oreille pour tout dire
Tout dire toujours, quoiqu'il arrive
De serments argentés prononcés face au rayon vert :
« Est-ce que tu veux m’épouser ?
Vivre et mourir à mes côtés ? »
On rêve de réapprendre à respirer
Que la médiocrité qui nous accable aille se faire enfler au Pakistan
On attend désespérément celui ou celle qui apaisera d’un doigt
Nos muscles noués et nos encéphales en sous-régime
On attend désespérément celui ou celle qui f'ra battre notre cœur plus grand

[Refrain : Quentin Postel]
C’est pour ça qu’faut pas qu'tu désespères, perds pas espoir
Promis juré qu’on la vivra, notre putain d'belle histoire
Ce sera plus des mensonges, quelque chose de grand
Qui sauve la vie, qui trompe la mort, qui déglingue enfin l'blizzard

[Post-refrain : Quentin Postel]
Imagine-toi : t’es là
En train d'te r'prendre un verre au bar
Quand tout à coup, tu croises un r'gard qui t'perfore de part en part
Imagine-toi : t’es là
Ça t'tombe dessus sans crier gare
Un truc bandant, un truc dément qui r'donne la foi, un truc comme ça :

[Outro : Femme]
Je voudrais qu'on monte l'escalier en courant
Que tu me fasses l'amour jusqu'à l'aube pendant deux nuits
Que le soir au soleil couchant, on se fasse des câlins
J'voudrais tellement partager tes nuits
J'ai besoin de ton sourire
J'ai tant besoin qu'on se voit dans les nuits fauves