[Verse 1]
Trajet d’particules d’atomes, mets-moi pas s’un piédestal
J’voyage du sperme à la tombe la musique c’rien qu’une escale
J’men sacres-tu, j’écris pu d’rap, j’écris rien qu’des cartes postales
Torse nu, perdu dans un nuage d’fumée d’marque locale
Ch’pas du genre à crier fuck la police
Ch’plus du genre à négocier combien va m’coûter l’backshish
Polygame j’épouse la cause de ceux souffrant d’exclusion
Gros amènes-moi une feuille vierge où dégueuler mes pulsions
J’ai pas confiance en personne nerveux comme un rottweiler
Deux, trois billets en poche, le reste des pesos dans boxeur
Les regards envieux peuvent rêver s’essayer mais y’auront rien
Chus prêt à c’que ça pète, j’ai deux, trois réflexes colombiens
Le cul d’un tas d’poussières devant l’hôtel ou l’trottoir m’invite
J’caresse un chat d’gouttière qui cherche d’la bouffe au creux d’ma main vide
Je regarde les scooters parader, j’avale un verre plein d’exhaust
Il m’en faut peu par année un voyage m’amène l’extase
Sinon j’aime l’Ouest-de-l’île personne me reconnaît dans rue
J’écris pour être tranquille pas par amour des fins d’mois tendus
Ch’trop vrai pour leur monde douillet pis pour qu’l’industrie coopère
Stylo en dessous d’la gorge ils vont m’appeler Joe Pesci Baudelaire
[Refrain]
Joe Pesci Baudelaire, j’ai même pas eu d’beau-père
J’ai grandi seul chus habitué tu veux m’acheter chus trop cher
J’vis en marge du ciel même en marge des marginaux
Transperçage de veine jugulaire à coups d’stylo (x2)
Joe Pesci Baudelaire
J’vends mes hymnes à la beauté ou mes sympathiques horreurs
Alchimie d’la douleur j’transforme mes peines en bonheur
[Verse 2]
Ta dépression ta détresse honnêtement ça nous parle pas
T’as d’l’air en mode BS on a d’l’air en mode HA
T’oublies d’apprécier c’que t’as mon chum les voyages t’rappellent
Qu’toute va bien, Bogota pluie tropicale de crackhead
Zombies démantibulés traînant une démarche boiteuse
Main tendue avec la mollesse de c’qui reste d’leur moelle osseuse
J’y peux rien même en versant toutes les larmes d’ma compassion
J’fais mon chemin, les yeux en sang, CDN prochaine station
J’monte les escaliers personne m’a tendu d’échelle
J’écris comme j’parle j’viens d’en bas j’me torche avec le Bescherelle
Pas l’goût de m’casser la tête avec dix mille conventions
J’aime trop la liberté ma paire de couilles c’est mon fonds d’pension
[Refrain]
[Verse 3]
J’voulais t’aider mais y a qu’toi-même qui peut transformer ta vie
Tu traverses ton deux et d’mi j’traverse l’Amazonie
J’vois la terre dans son ensemble j’croise des Lac Mégantic
Les victimes sont d’la même couleur quand qu’le sang gicle
Pénétration d’forêts vierges pour une histoire de gros sous
Indiens mcdonalisés sans vaseline ni mots doux
Traditions d’douleurs, musique d’un trillion d’couleurs
Rayons d’empereur Inca sur paradis d’coca
Bachata jusqu’à tard, j’traîne mes pas jusqu’au port
J’tombe sur culo alcoolisé s'offrant aux crocs d’hommes jaguar
Demain j’prends l’fleuve à la recherche d’l’Eldorado
Même si chais qu’il s’trouve en soi demande à Paulo Coelho