Jean-Jacques Goldman
Pas l’indifférence
J'accepterai la douleur
D'accord aussi pour la peur
Je connais les conséquences
Et tant pis pour les pleurs

J'accepte quoiqu'il m'en coûte
Tout le pire du meilleur
Je prends les larmes et les doutes
Et risque tous les malheurs

Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur

Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas ce temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur

Et j'apprendrai les souffrances
Et j'apprendrai les brûlures
Pour le miel d'une présence
Le souffle d'un murmure

J'apprendrai le froid des phrases
J'apprendrai le chaud des mots
Je jure de n'être plus sage
Je promets d'être sot
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas ce temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur

Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas ce temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur

Je donnerai dix années pour un regard
Des châteaux, des palais pour un quai de gare
Un morceau d'aventure contre tous les conforts
Des tas de certitudes pour désirer encore

Échangerai années mortes pour un peu de vie
Chercherai clé de porte pour toute folie
Je prends tous les tickets pour tous les voyages
Aller n'importe où mais changer de paysage

Effacer ces heures absentes
Et tout repeindre en couleur
Toutes ces âmes qui mentent
Et qui sourient comme on pleure

Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas ce temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas ce temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur