Jean-Jacques Goldman
Quand le masque tombe
Quand tout se pose, quand les corps se défont
Quand la parade est terminée, quand la raison dispose
Quand les amis s'en vont, et le dernier fard effacé
Restent les aveux prisonniers dans le miroir glacé
Je ne suis qu'un homme, mais elle ne sait pas
Dans ces zones d'ombre, quand elle tend ses bras
Oh rien qu'un homme, de peur et de froid
Quand le masque tombe, à chaque fois
Aux futiles danses des guerriers toujours vivants
Aux phrases immenses des enfants
Aux immobiles errances des marins sans océan
Aux parterres de fleurs qu'elle attend
Je n'ai que les pierres de ma voix
C'est peu de choses mais c'est moi
Je ne suis qu'un homme, quand elle me voit roi
Pour ces jours qui fondent, qu'elle ne compte pas
Oh juste un homme de peur et de froid
Quand le masque tombe, quand tout se voit
Et si j'ai appris à faire semblant
A garder les yeux paisibles
Quand elle plonge dedans, j'ai mal des hivers
Qui m'attirent trop souvent vers les bords du monde
Quand le masque tombe
Quand le masque tombe, je ne suis qu'un homme
Quand le masque tombe, j'ai peur
J'ai peur et j'ai froid
Je ne suis qu'un homme quand la nuit est loi
Quand elle me voit roi, quand la nuit est loi
J'ai peur et j'ai froid