Jean-Jacques Goldman
Il y a
Il y a

Du thym, de la bruyère
Et des bois de pin
Rien de bien malin

Il y a

Des ruisseaux, des clairières
Pas de quoi en faire
Un plat de ce coin

Il y a

Des odeurs de menthe
Et des cheminées
Et des feux dedans

Il y a

Des jours et des nuits lentes
Et l'histoire absente
Banalement

Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars, où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
Et plus la terre est aride, et plus cet amour est grand
Comme un mineur à sa mine, un marin à son océan
Plus la nature est ingrate, avide de sueur et de boue
Parce que l'on a tant besoin que l'on ait besoin de nous
Elle emporte les stigmates de leur peine et de leur sang
Comme une mère préfère un peu son plus fragile enfant

Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars, où tu reviens chaque fois
Et où tout finira