Jean-Jacques Goldman
Natacha
De mes tristesses, me reste un grand manteau
Qui laisse passer le froid
De ces lambeaux de jeunesse, un vieux chapeau
Qui ne me protège pas
Je sais mieux choisir un chemin
Me méfier d'une main
Tu vois je ne sais rien
Le temps qui passe ne guérit de rien
Natacha, toi tu le sais bien

De mille ans de froid, de toundra
De toutes ces Russies qui coulent en toi
De trop d'hivers et d'espoirs et d'ivresse
Au chant des Balalaïkas
Tu dis qu'on a peur et qu'on glisse en ses peurs
Comme glissent les nuits de Viatka
Dans chacun de tes baisers Natacha
C'est tout ça qui m'attache à toi