Bekar
2 gouttes d’eau
[Paroles de "2 gouttes d'eau" ft. Georgio]

[Couplet 1 : Georgio]
J'me suis jamais vendu, j'aurais jamais à m'racheter, j'ai que d'la haine à cracher
J'rappe, c'est réel, c'est plus que d'la 4K, c'est plus que d'la HD, il m'faut un million c'tte année
Tu sais, j'ai les rêves de ma mère dans un coin d'ma tête (ah ouais), alors, viens qu'on parle affaires
J'suis prêt à aimer mais pas jusqu'au désamour de ma propre personne
On fera pas tout c'qu'ils veulent pour n'importe quelle somme
Cherche pas à savoir c'qu'il y a dans ma bouteille d'Evian
Mes gars peuvent tous être très chiants
Vrais, mélancoliques, parce qu'on vient d'la France à crédit
Ouais, c'est full endettement, fou comme la lame d'un p'tit cachée dans son survêtement
J'en ai marre des faits divers, des histoires de couteau
Les bandes rivales qui s'ressemblent comme deux gouttes d'eau
Bercé par les sirènes des pompiers, j'me suis pas levé du bon pied
En vrai, j'me suis pas levé tout court, à onze heures, dans mon lit, j'traînais
Un pote m'appelle, j'réponds pas, j'ai peur de c'qu'il va m'proposer et j'culpabilise
C'est vrai qu'en c'moment, j'suis pas très vif, pourtant j'suis autant dans mes pensées que dans la vraie vie, eh

[Refrain : Georgio]
Aujourd'hui, j'suis là et demain, j'suis ailleurs (ailleurs)
La vie, c'est pas un film, j'côtoie pas les acteurs (nan, nan)
J'veux pas rester sur un banc à stagner (j'veux pas rester, nan)
J'irai toujours plus loin même en marchant à pied (ouais, ouais)
Aujourd'hui, j'suis là et demain, j'suis ailleurs (ailleurs)
La vie, c'est pas un film, j'côtoie pas les acteurs (nan, nan, nan, nan)
J'veux pas rester sur un banc à stagner (j'veux pas rester, nan)
J'irai toujours plus loin même en marchant à pied (ouais, ouais)
[Couplet 2 : Bekar]
La nuit dernière, j'ai fait un rêve, j'me suis vu gratter mes premières mesures
J'écrivais l'soir, dehors, il caillait, RÀF, la solitude, c'est un lieu sûr
Assis sur un escalier, frotter sa plume jusqu'à l'usure sur un cahier
J'suis avec mes rêves comme tableau d'bord
Ce soir, la lune est rouge comme dans Blood Born
Les vrais le savent, frapper fort jusqu'à faire cher-cra l'enceinte
8 ans d'rap, j'ai même pas percé, parfois j'ai l'impression d'être un ancien
Mais au fond, qu'est-ce que la musique ? Des souffrances sur une mélodie, j'ai pris des risques hallucinants
J'aurais pu rester à l'usine, les deux mains dans l'ciment, victime des inégalités (et nique sa mère)
J'aurais pu m'braquer sur moi-même comme un suicidaire
Moi, j'connais bien la trahison, attendre que la colère passe et n'écouter qu'soi-même
Mais au final, la rupture, c'est comme à chaque début d'couplet, le plus dur, c'est la première phase
Mais qu'est-ce que j't'aime, saleté d'rap, tu peux pas savoir, l'émotion sur la scène s'achète pas
J'étais loin d'être une pule-cra, j'pensais raconter une vie que personne calculerait
J'la connais bien la galère, les fins d'mois où il t'reste qu'un sachet d'pâtes
Et même si j'en ai pas l'air, tu peux m'croire, il s'cache quelqu'un sous cette cape, B.E

[Refrain : Georgio]
Aujourd'hui, j'suis là et demain, j'suis ailleurs (ailleurs)
La vie, c'est pas un film, j'côtoie pas les acteurs (nan, nan)
J'veux pas rester sur un banc à stagner (j'veux pas rester, nan)
J'irai toujours plus loin même en marchant à pied (ouais, ouais)
Aujourd'hui, j'suis là et demain, j'suis ailleurs (ailleurs)
La vie, c'est pas un film, j'côtoie pas les acteurs (nan, nan, nan, nan)
J'veux pas rester sur un banc à stagner (j'veux pas rester, nan)
J'irai toujours plus loin même en marchant à pied (ouais, ouais)