[Karib]
Merde, ça marche pas c’soir
Soirée de merde, putain
[Couplet 1 : Karib]
Toujours le même beat, une feuille blanche
Dans la main droite le Bic
Mais il est presque vide comme ma tête c’soir, j’pense
Il n’y a pas d’idée qui me viennent pourtant j’transpire
Ça parait peut-être stupide mais ça me pousse à écrire
J’sais pas exactement ce que ça peut être
Cette force me tient debout et paralyse mes lettres
J’ai le bide qui me lance et la gorge qui me gratte
Le casque me démange et il est 4 heures du mat mais
J’reste à caresser la feuille de ma came et la carrément
J’suis vanné et mes paroles tournent aux drames
Des phrases sortent mais directement j’débat
Non c’est pas la forme man mais mon âme parle
J’la sens, elle veut s’débarrasser d’mon crâne
Mes bras l'compriment mais tous mes chromosomes crament
Un quart d’heure qu’j’suis par terre a croupis
La peur m’a trempé les sapes et les crampes me torpillent
J’attends qu’ça parte, c’est sordide
C’est comme ça puis ça part, ça t’apporte la mort vite
La douleur est fat, mon corps flotte dans un brasier
Ça parait flatter mon âme que les flammes y prennent racines
Le mal est flamboyant j’rampe et il m’bouffe les trippes
J’ai du sang dans la bouche, quel bad trip !
La trappe s’ouvre, le diable comme unique arbitre
J’crois que, j’communique avec la fin d’mes jours
J’gravite dans une atmosphère de 1000 tonnes
Et elle prolifère dans mon appartement comme Big Ben
50 coups d’gun dans la poitrine c’est la punition
En plus ce bordel est en pleine expansion
Mais j’vois triple, merde, j’veux pas partir
Mais pas comme ça au moins j’sais pas il fallait prévenir
[Couplet 2 : Scylla & Karib]
Ah ouais, ouais c’est ça il fallait prévenir
Tu vois peut être pas la mort te détenir ?
Mais elle nous détient tous
Range ta frousse, lâche-toi, tu pourras pas t’aider
Mais, mais qui me parle ? Mais, mais quel est cette voix ?
Elle me bombarde les neurones de toutes parts
Cette voix c’est toi, moi, enfin, elle est tienne et mienne
C’est un phénomène qui va bien au-delà des gènes
Donc j’te l’explique dans c’monde est scindé en deux partie
De partout, la part terrienne braille de fatigue
Les guerres s’enclenchent, les gars s’irradient les bronches
Ça parait brancher l’Homme de parsemer ses terres de bombes
Il a sonné les cloches du chaos, qu’il dame ce qu’il sème et qu’il crève les bras haut
Quoi ? Mais j’en ai rien à faire de ça moi
J’suis pas dans ce cas, même pas capable de tenir un combat
Pardon mais j’sais pas mais laisse-moi vivre
J’ai une vingtaine d’année à peine en quête d’un équilibre
Mais t’as pas capté encore que je ne viens pas t’enlever ta vie
T’es juste aplatit au sol en train de m’écouter
T’es au tapis mais t’as pas à t’en faire tu vivras
J’t’accompagne bloqué dans ton crâne depuis ton premier cri
Ta seconde partie, en bref ton âme
J’attends le stade terminal que le ciel me rapatrie
Tu t’remémore tes larmes, tu te souviens de tes peines
J’en porte le fardeau depuis que je me suis incarné
Attend, donc je ne suis pas le premier ?
J’porte ce putain de fardeau depuis un million d’année
Mais j’en ai marre, on m’a toujours parlé d’empathie
À chaque fois on me le promet, à chaque fin de vie
Ils disent que je ne fais pas bien mon job donc il m’est proscrit
Mais il faut que tu m’aide merde il faut que ça marche cette fois-ci
D’accord mais pourquoi dans les autres cas, ça n’as pas pu marcher
Pourquoi je ferai mieux que les autres, pourquoi je serai gracié
Parce que sans cesse ils répandent le mal autours d’eux
Parce qu’ils s’empressent de trahir leurs proches et ce au nom de Dieu
J’te jure, les anges m’ont dit qu’ils perdaient la boule
Le pardon éternel a même bouler à se venger
Tu te rends compte le sang coule même dans les nuages
Il n’y a plus personne là-haut et sous terre c’est le blindage
L'au-delà est triste et les hommes s’en lavent les mains
Le mal taffe a temps plein depuis l’assassinat du Christ
Et la crasse reste, elle s’incruste grave
Elle greffe le portrait du diable dans les cœurs vides
Défi, on passe de l’enfance à la vie fluide
Du fils, d’un père imparfait on devient aussi perfide que lui
Mais toi, toi t’es pas le même
Les étoiles me l’on confirmé, voilà ce qui m’amène
[Couplet 3 : Karib & Scylla]
Cette masse de nouvelle je l’avais tant et tant attendue
Mais donc, quand j’ai parlé au ciel il m’a entendu ?
Mais bien sûr !
Pourtant il m’a laissé en plan putain
J’étais sans vêtements seul dans un temps de pluie
Attend !
Maintenant ça ne me tente plus, après tout tant pis
Il m’a laissé à contempler mes rêves pendus
Depuis la tendre enfance coincé dans un sombre temple
Et après tout ce temps il me demande ce que j’en pense ?
Mais non !
Il m’a lâchement abandonné !
Mais qu’est-ce-que tu racontes ?
Si, il m’a laissé broyer l’obscurité !
Peut-être, mais là il t’ouvres les portes de la lumière
J’m’en fous !
Tu t’en fous ?
Putain, mais qu’est-ce que j’ai encore à perdre ?
Mais tout ! Si tu savais comment il s’en veut
Mais il peut pas intervenir petit, c’est ça le jeu
La règle, les cieux n'ont pas de contact avec la Terre
Et même ceux qu’il aime peuvent crever dans la merde
Mais il t’as vu, étant enfant il a compris tes cris
Il t’a cru et par crainte il est descendu
Ouais et alors ?
Alors on s’est mis a bavarder
Et puis ?
On en a conclu qu’il fallait que je vienne te parler
Ahh, j’comprends rien !
Et cette céleste mission m’incombe
Et si j’me trompe mec, j’serais banni à jamais
Attend mais, mais qu’est-ce qu’il t’a dit ?
Ah enfin, t’es revenu à la raison l’ami !
Alors écoute ceci, écoute bien
Il n’y a qu’une parole divine, un seul entretien
Tu te demanderas si tout n’était qu’un rêve
À ton réveil fils, mais c’est vrai
Dis-moi
Garde ce cœur pur, le même
Même si ce monde te fait des feintes de corps et torture
Reste droit dans ce bordel
Protège ceux que t’aimes fils, ton nom est bénit
T’es logé à l’enseigne de l’étoile du Phoenix
Mais à ta mort tu te dirigeras en corps de feu
Pour atteindre une terre éternelle aussi pure que tes yeux
Être heureux c’est une force donc trouve la
Et n’oublie pas fils, moi je te vois