Johann Wolfgang von Goethe
Air de Faust
Merci, doux crépuscule!
Oh! sois le bienvenu!
Eclaire enfin ces lieux, sanctuaire inconnu
Où je sens à mon front glisser
Comme un beau rêve
Comme le frais baiser d'un matin qui se lève!
C’est de l'amour, j'espère...
Oh! comme on sent ici s’envoler le souci!
Que j'aime ce silence
Et comme je respire un air pur!
Ô jeune fille! Ô ma charmante!
Ô ma trop idéale amante!
Quel sentiment j'éprouve
En ce moment fatal!
Que j'aime à contempler
Ton chevet virginal!
Quel air pur je respire!
Seigneur! Seigneur!
Après ce long martyre, que de bonheur!