Pomme
Comme si j’y croyais
Comme si j'y croyais, j'ai pris ce train
Pour ailleurs et pour demain
J'ai embrassé deux trois filles
Quelques garçons puis je leur ai dit non
Je vais là où le vent me porte
Je fais toujours en quelque sorte
Le grand voyage
Une guitare et quelques mots
Chaque soir, je reprends à zéro
Mon grand ouvrage
Comme si j'y croyais
Comme si j'y croyais, je vis des vies
Libre de tout chagrin
Mes journées ressemblent à des nuits
À d'autres nuits qui ne ressemblent à rien
Quelques coups et quelques caresses
Je casse mes cordes je ronge mes laisses
Et je m'enfuis
Grandir, c'est décevoir un peu
Il faut s'appliquer si l'on veut rater sa vie
Comme si j'y croyais
Comme si j'y croyais
Comme si j'y croyais
À force d'y croire c'en est fini
De vivre dans le noir
Avec la lumière et le vent pour seuls alliés
J'ai le souffle coupé
Sans me soucier des jours qui viennent
Je m'enfuis à travers la plaine
Et cette fois
Plus de faux départs, plus de doute
Plus aucun chat noir sur ma route
Puisque j'y crois
Puisque j'y croyais
Comme si j'y croyais
Comme si j'y croyais
[POMME, parlé]
C'est la nuit, je prends ce train — le vent me porte pour un grand voyage. Le grand voyage. Je m'enfuis à travers la plaine, et je cours. J'ai le souffle coupé, comme si j'y croyais