Carla Bruni
L’amoureuse
Il semble que quelqu'un ait convoqué l'espoir
Les rues sont des jardins, je danse sur les trottoirs
Il semble que mes bras soient devenus des ailes
Qu'à chaque instant qui vole je puisse toucher le ciel
Qu'à chaque instant qui passe je puisse manger le ciel

Le clochers sont penchés les arbres déraisonnent
Ils croulent sous les fleurs au plus roux de l'automne
La niege ne fond plus la pluie chante doucement
Et même les réverbères ont un air impatient
Et même les cailloux se donnent l'air important

Car je suis l'amoureuse, oui je suis l'amoureuse
Et je tiens dans mes mains la seule de toutes les choses
Je suis l'amoureuse, je suis ton amoureuse
Et je chante pour toi la seule de toutes les choses
Qui vaille d'être là, qui vaille d'être là

Le temps s'est arrêté, les heures sont volages
Les minutes frissonnent et l'ennui fait naufrage
Tout paraît inconnu tout croque sous la dent
Et le bruit du chagrin s'éloigne lentement
Et le bruit du passé se tait tout simplement

Oh, les murs chagent de pierres
Le ciel change de nuages
La vie change de manières et dansent les mirages
On a vu m'a-t-on dit le destin se montrer
Il avait mine de rien l'air de tout emporter
Il avait ton allure, ta façon de parler
Car je suis l'amoureuse, oui je suis l'amoureuse
Et je tiens dans mes mains la seule de toutes les choses
Je suis l'amoureuse, je suis ton amoureuse
Et je chante pour toi la seule de toutes les choses
Qui vaille d'être là, qui vaille d'être là