Le pays pardonné
Explose de fleurs blanches
Les gratte-ciel dorés
S’inclinent vers les branches
La vapeur azurée crachée par les moteurs fait rire et rêver
Près des parcs en chaleur
Cité c’est cité
Cité c’est cité
Cité c’est cité
Cité c’est cité
Des barbus impudiques
Au fourreau lamé vert
Jouent les statues antiques
Montés sur des rollers
Des assassins candides
Aux tee-shirts maculés
Aux braguettes splendides
Font craquer les pédés
Cité c’est cité
Cité c’est cité
Cité c’est cité
Cité c’est cité
La poudre vanillée
Au fort piment qui grise
Effleure les mosquées
Et les coupoles grises
Un grand jardin d’enfants
Qui font ce qui leur plait
Côtoie des bâtiments
Où roule la monnaie
Four roses dans le nez
Un Black sur le trottoir
Songe au milieu des pieds
Blancs jaunes rouges noirs
Cité c’est cité
Cité c’est cité
Cité c’est cité
Cité c’est cité
Le printemps frais saoulant
Tout grouillant d’écureuils
Comme des chiens gourmands
Marque la fin du deuil
Orientale écaillée
L’énorme messe en Si
Est reine de beauté
Du continent maudit
Cité c’est cité
Cité c’est cité
Cité c’est cité
Cité c’est cité