Zippo
Chercheurs d’or
[Couplet 1 : Zippo]
Les mômes s'encanaillent pendant que leurs darons sentent la gnôle
Et des [?] à Paname les buildings dessinent des grands canyons
Très tôt échappe un grinder, [?] spliff
Sache que y a que MacGyver qui change le monde avec un couteau-suisse
Tu crois que tu fais des choix mais, tu sais des fois
T'as des projets, tu voudrais fêter ça et la réalité déçoit
Pour jouer c'est trop tard , on parle en dollar
Tombe dans le trou noir aussi vite que des billes dans un entonnoir
Et vois les majors partir à la mine à la Germinal
Pour leur ramener des Kinders, mais la surprise est minable
C'est la même quête qui dure, sauf que ces tas de Kinders
Remplacent les pépites d'or, ça fait des kid-killers
Papa bosse, ses gosses l'oublient
Coup de pioche, coup de spleen
Que de la roche dans les poches du blue-jean
Et le ciel et blanc c'est sûr, c'est les temps qui sont durs
Mais c'est des gens que t'entends grincer des dents je te jure
Les mecs tisent et une fois ivres ils revivent
Après ils s'esquivent, pour les suivre pas besoin d'un détective
Faut de l'espèce, ils se disent que c'est juste une petite crise
Un petit spliff et leurs têtes pètent tels des Rice Krispies
Les nerfs à vifs, merde, l'hiver arrive
Faut faire un petit feu qui te ravive, ouf il te reste un livre
Le soir tu t'astiques, rêves d'une vie fantastique
En attendant tu mastique ta fourchette en plastique
[Couplet 2 : John Creazy]
Regarde les liasses qu'il a, moi je veux faire resquilleur
[?] même si je peux plus lire l'heure
Trop de diamants sur la Rolex, talents sur la basse
Je veux être le Papin des barreaux, je veux être le parrain du ballon
Espère un signe de Dieu, l'instant nous pisse dessus
Perds au multiples jeux, recueille des grappes de beuhs
Grave d'euros en vrilles s'échappent en fumée dans les poumons
L'air partit sans un rond, elle s'est barré c'est con
On va trouver un autre moyen, poches trouées la fin du mois
Écorcher des mains à force de porter des grosses doses de corvées
Des kilos de corps soulevés, Tekilla en guise de consolation
Des cons se lassent dès qu'on veut se casser
Je suis qu'un nounours bourré qui joue avec sa tirelire
Je retire la monnaie du fond de son anus pourri
Un tas de plastique, répare on mastique
Je n'ai pas de patience, t'as pas assez de pièces
Fais péter, fais péter, je vise le million
Quand je fixe le sillon de ce vinyle on frise l'hystérie
Pour le moment je vide mes comptes en banques
Année bissextile je suis content
On s’exile sur un mois au moins
Dans le bar du coin les gars se goinfrent de sirop
De kilo d'écus, de kire au début
Je rackette Robin des bois file l'argent à mon banquier
Appelle-moi Nico des cités, je redistribue dans mon gosier (ah)
[Couplet 3 : Vargas au Mic]
Y a pas trente-six façons de rafler l'or
Soit tu vas taffer soit tu kidnappes le baron de Rockfeller
On a tous la folie des grandeurs
Mais y a pas d’ascenseur pour les alcooliques, les glandeurs
Alors on se casse le dos à ramasser les pépites
Les pauvres petites miettes que nous a laissé l'élite
Les mains dans la boue, les pieds dans la merde
Mais maintenant j'avoue, ce métier me prends la tête comme chaque jour
Je creuse des gros trous, je dors pas beaucoup
Bientôt je prends ma retraite comme Laure Manaudou
T'y crois ? À vingt-quatre ans j'ai déjà des courbatures
Besoin d'argent, encore loin d'où se trouve la thune
Tu peux pas vivre d'amour et d'eau fraîche
Quand la soif de biftons te pousse et t’oppresse
2009 c'est la dèche, rien dans les poches
Taff de merde on s'accroche, dur de garder la pêche
Putain, j'en ai marre de bouffer que du pain
De voir mon visage se dessiner au trait de fusain
Yo, on est tous dans le même sac
Cette course infernale finit par une sortie de route sans airbag
T'emportes pas tes économies dans la tombe fiston
Reste humble et fort en attendant le grand pardon (ça viendra)
Bref, laisse les s'engraisser
Prépare un pèt d'herbe mec je te sens stressé