Francis Cabrel
L’homme qui marche
Derrière chaque fenêtre
Les visages se cachent
Tout le monde est venu
Voir passer l'homme qui marche
Vu d'ici ça paraît tellement facile
On dirait qu'il est tenu par des fils
Il en est tellement venu
Des gens de toutes sortes
Depuis longtemps déjà
On n'ouvre plus les portes
Respirer, c'est toute une histoire
Tellement l'air est mauvais
Sur les trottoirs
Regardez bien : C'est le dernier
Nous on marchait avant
C'était y'a longtemps
C'est presque oublié
J'aimerais bien l'aider mais
C'est le dernier...
Entre les voitures qui sautent
Et les avions qui tombent
Il pourra chercher longtemps
Quelqu'un qui lui réponde
Il appelle, mais on n'ouvrira pas
On s'est tous fait pièger au moins une fois
Regardez bien : C'est le dernier
Nous on marchait avant
C'était y'a longtemps
C'est presque oublié
J'aimerais bien l'aider mais
C'est le dernier...
Il marche entre les nuages de gaz et de poussière
Il laisse à chaque pas comme des tâches de lumière
Ça fait des images par terre...
Au prochain coin de rue
L'homme va disparaître
On va rester longtemps
Le nez à nos fenêtres
A se dire qu'on est bien dans nos maisons
Entre les grilles de fer des aérations