Francis Cabrel
Les beaux moments sont trop courts
Dehors une averse crépite
Sur les pavés gris de la cour
Mais nos rêves sont sans limites
La jolie dame qui s'abrite
Porte à ses pendants d'oreille, du soleil
Est-ce que c'est Lilas ou Jonquille
Mais son parfum me joue des tours
Sous des gouttières qui scintillent
Elle serre dans son cœur de fille
Le monde avec tout ce qui tourne autour
Dans un mouvement de bottines
Et frôlement de velours
Elle part, comme tu l'imagines
Et l'eau de la flaque assassine
Elle l'évite d'un délicieux détour
C'était une pluie de passage
Le vent tiède est venu, dommage
Sécher les pavés de la cour
La dame est partie un peu vite
Mes rêveries de terre cuite
Toutes éparpillées sur le parcours
L'averse a terminé sa route
Quelque part dans les alentours
Accrochés aux dernières gouttes
Ces mots que personne n'écoute
Disent que les beaux moments sont trop courts