Francis Cabrel
Jusqu’aux pôles
Devant le peu qu'il reste de banquise
De respirer nos chances se réduisent
Notre climat se dérègle et s'affole
Je sais pourquoi la Terre se réchauffe
C'est quand t'as sur toi de moins en moins d'étoffe
Et qu'une bretelle tombe sur ton épaule
Et là, les glaces glissent et fondent jusqu'aux pôles
Nos déjeuners aux particules finеs
Dans les fumées de l'Indе ou de la Chine
Sous le ciel noir qui descend jusqu'au sol
Partout ça cuit, ça grille et ça déboise
Je sais ce qui fait déborder le vase
C'est quand doucement tes pudeurs s'envolent
Et là, les glaces glissent et fondent jusqu'aux pôles
Tous accusés d'agresser la nature
Chacun son train, son avion, sa voiture
Jusqu'au Lapon et sa lampe à pétrole
S'il est trop tard autant trouver ça drôle...
Très drôle
Quand y'aura plus de plages en Atlantique
Et qu'on surfera par-dessus les boutiques
Qu'on n'ira plus nulle part sans nos gondoles
S'il reste un moyen d'éviter le pire
En bon citoyen je veux bien le dire
Mais déjà tu t'approches et tes mains me frôlent
Et là, les glaces glissent et fondent jusqu'aux pôles
Tous accusés d'agresser la nature
Chacun son train, son avion, sa voiture
Jusqu'au Lapon et sa lampe à pétrole
Tous promis à une fin suffocante
Il n'y a pas d'urgence plus urgente
S'il est trop tard autant trouver ça drôle...
Très drôle
Devant le peu qu'il reste de banquise
J'essaye l'humour, je tente l'esquive
Je vois bien que tout se dérègle et s'affole
Ces quelques mots pour dire pardonnez-moi
De vous laisser la Terre dans cet état
Dans ce fracas de glaciers qui dégringolent...
Très drôle