Xamã
Monopoly
Tu te touches la nouille, t’es un chômeur
Tu grattes pour avoir des sous : t’es un fraudeur
Ya pas de justice, c’est pas une question de vie
Le SMIC est pour toi un kit de survie

Pâtes carbonara, tous les jeunes connaissent ça
S’ils font que ça c’est parce qu’ils ont pas les moyens
Et ya pas moyen de monnayer quelques pièces
Si ce n’est qu’être dans la rue et de mimer le SDF

Et ça supprime l’ISF, et ça baisse les APL
Et là ça sent la baise, ton appart devient hôtel
C’est comme jouer au monopoly, et de tirer dans la pioche
« Retourne à la case départ sans toucher ton argent de poche »

Tu rames tu rames plus qu’un galérien
Quand tu appelles tes parents tu leur dit « tout va bien »
Tu vas tourner tourner dans ton mètre carré
Et tu vas encore trimer trimer avant de déprimer

J’ai pas l’impression que la solidarité existe
Quand je vois le nombre de gens qui traitent les autres de racistes
Je me dis que l’humour noir n’existe plus en France
On veut juste faire rire en dénonçant la souffrance

Les blagues sexistes ça m’excite plus
Ca ramène les féminazies, ça m’fatigue en plus
J’ai quelques principes, et beaucoup de valeur
Mais je ne sais plus quoi dire tellement je fais face aux censeurs
{Refrain]
Y a comme une odeur de shit dans l’air et je ne sais pas pourquoi
Les jeunes foutent leur vie en l’air, ils ne font plus de choix
Mais c’est vrai, face aux blem-pro ils ont tendance à bloquer
Ils ne trouvent plus de solution ça leur paraît trop compliqué

Yo ooh ah ! C’est Mickey Mouse
Viens gro je t’invite dans ma penthouse
T’as pas de biff ? Balek je pèse des tonnes
La ptite bête mange pas la grosse, dis ça à la Fox

Chui une icône du cinéma, m’en fous de ton avis
Je rachète ce que je veux, même Lucasfilm
Je rentre sur le beat et je pose un feat
Tu t’es pas rendu compte que c’était un placement de produit

Travail, travail, j’souffre beaucoup
Je mange des pâtes et parfois des nouilles
Flemmard Flemmard, ça sent la douille
J’ai plus la caf va falloir que je me grouille pour trouver du taf

Ils vont m’avoir à l’usure ces fils de putes
J’aimerais payer en ticket resto au resto U

Si un jour j’ai faim, j’péta un macdo
Chui déso mais en l’avenir j’y crois plus trop
Des grammes de beuh sur ma table basse
Et en attendant mes rêves trépassent
Rah… Et les amis, courage
Jusqu’à que la mort nous sépare, barrage
Quand on vote à gauche, virage à droite
Nous sommes oubliés… dommage

{Refrain]