Hildegard Knef
La Fille De Hambourg
Il y avait une rue dans la ville
Il y avait des filles dans la rue
Il y avait des amours faciles
Des cœurs vides et des corps perdus
Et des marins d'autres pays
Des trimardeurs, des sans patrie
Et la musique dans la nuit
De Hambourg
Amours anciennes
Amours passées
Qui vous reprennent là
Troubles images
De jours d'orages
Qui vous retiennent là
Jours insolites
Qui ressuscitent
Comme autrefois
Il a pris, comme un automate
Le chemin qu'il suivait jadis
Le néon aux yeux écarlates
Affolait son cœur étourdi
Et devant lui dans un café
Son rêve ancien s'est ranimé
Au son d'un jazz désenchanté
De Hambourg
Mains qui se tiennent
Mains retrouvées
Qui se reprennent là
Chères images
Des jours d'orage
Qui recommencent là
Cœurs qui palpitent
Et ressuscitent
Vous revoilà