Hubert-Félix Thiéfaine
Terrien, t’es rien
Visions moites et brûlantes
De visiteurs ailés
Cherchant leur masse manquante
Dans le cimetière des fées
Gisement néolithique
D'émotions nucléaires
Dans l'art cytoplasmique
De ta queue linéaire

Terrien terrien
Terrien t'es rien
Terrien terrien
T'es vraiment rien

Voyage initiatique
À travers les égouts
Des écrans cathodiques
Éclatés dans la boue
Sédiments d'émissions
Speakerines hallucinées
Reniflant leur leçon
Sur l'inutilité

Terrien, terrien
Terrien, t'es rien
Terrien, terrien
T'es vraiment rien
Odieux tes dieux idiots
Se meurent d'insolation
Derrière les sacs de sable
Où tu tires tes neutrons
Bouffées indélébiles
Vapeurs de belladone
Qui soufflent dans les fils
Vrillés de tes neurones

Terrien, terrien, t'es rien

Tes dresseurs d'hippocampes
Et de protozoaires
Se déchirent et se vampent
Dans le froid du désert
Pendant qu'une reine livide
Au crépuscule barbare
Danse un sabbat torride
Dans le dernier topless bar

Terrien, terrien
Terrien, t'es rien
Terrien, terrien
T'es vraiment rien

Frissons dans les vertèbres
Montée d'adrénaline
Les forces des ténèbres
Envahissent tes enzymes
Et t'attends ta mi-temps
Mité par tes tranxènes
En matant tes mutants
Sur la base aérienne
Terrien, terrien, t'es rien

Visions moites et brûlantes
De visiteurs ailés
Cherchant leur masse manquante
Dans le cimetière des fées
Gisement néolithique
D'émotions nucléaires
Dans l'art cytoplasmique
De ta queue linéaire

Terrien, terrien
Terrien, t'es rien
Terrien, terrien
T'es vraiment rien