Hubert-Félix Thiéfaine
Angelus

Je te salue seigneur, du fond de l'inutile
À travers la tendresse de mes cauchemars d’enfant
Le calme désespoir de mon bonheur tranquille
Et la sérénité de mon joyeux néant

Et je m’en vais ce soir paisible et silencieux
Au bras de la première beauté vierge tombée des cieux
Oui je m’en vais ce soir paisible et silencieux
Au bras de la première beauté vierge tombée des cieux
Oui je m’en vais ce soir

Pendant que mes ennemis amnistient leurs consciences
Que mes anciens amis font tomber leurs sentences
Les citoyens frigides tremblent dans leurs cervelles
Quand les clochards lucides retournent à leurs poubelles

Et je m’en vais ce soir paisible et silencieux
Au bras de la première beauté vierge tombée des cieux
Oui je m’en vais ce soir paisible et silencieux
Au bras de la première beauté vierge tombée des cieux
Oui je m’en vais ce soir

Je te salue seigneur du fond de tes abîmes
De tes clochers trompeurs de tes églises vides
Je suis ton cœur blessé le fruit de ta déprime
Je suis ton assassin, je suis ton déicide
Et je m’en vais ce soir paisible et silencieux
Au bras de la première beauté vierge tombée des cieux
Oui je m’en vais ce soir paisible et silencieux
Au bras de la première beauté vierge tombée des cieux
Et je m’en vais ce soir