Rémy
Freestyle - La Ur
[Couplet unique]
On veut la paix et l'Macan, gros
Finir nos jours aux bords de l'eau
Mais ça, c'est loin encore
La chance est affalée sur l'brancard
Bébé, tu m'épates pas
D'où j'viens, tu sais qu'c'est pas beau
Si j'en vois pas d'toutes les couleurs, j'partirai loin d'toi
Laissez-moi rêver, laissez-moi vivre
Ou laissez-moi dans mon sommeil
J'ai trop d'orgueil, j'ai trop perdu d'temps
Laissez-moi faire mon oseille
J'te raconte ma vie, j'ai l'impression de parler que d'moi et j'connais que le rue, mon reuf, j'ai l'impression de parler que d'ça
J'écris la journée, la nuit
On est quel jour de l'année ?
J'ai perdu la notion du temps, p't-être en même temps qu'mon re-pé, putain
J'sais plus quoi dire ou faire, j'ai la haine en moi
J'me dis souvent qu'y qu'une bête de meuf qui la soulagera
Merde, pour les pépètes, un mec en pétard sort l'pétart
Y'a qu'le soir de ta mort qu'tu t'coucheras un peu moins tard
La nuit, c'est pas beau
Faut qu'j'aille me vider la tête sur Paris
Oublier les boss, les rrains-té mais à chaque fois la hess égalise
Les gars, faut faire les valises, plus rien à gratter ici
Soldat d'la rue, mon pote, maintenant, il manque plus qu'ma khaleesi
Du monde dans les coulisses, mais j'suis dans un autre monde comme Young Thug
J'veux la tchoppe à Homer, j'cours après billets couleur Simpson
J'ai des potes qui m'ont dit "à taleur'" qui reviendront pas tout d'suite
C'est la vie qui veut ça, on meurt, on vit, on ri, on soupire
Frère, moi, j'ai jamais rappé pour plaire
Reste toi-même que tu sois la brebis ou bien l'loup solitaire
Ça dérape sur un sol d'hiver
Pour pas faire les soldes c't'été
120 dans les rues d'Auber', avec l'ourson en Golf GT
Aujourd'hui, j'ai d'la chance
Hier, où elle était ? (Elle était où hier ?)
J'me dis qu'au moindre faux pas, tout peut casser comme l'amitié
Une rayure sur ta gova, un fils de pute qui t'porte l’œil
Le visage marqué par les cernes, un peu comme en période de deuil
Ils ont peur qu'mes projets tombent à l'eau
C'est normal si j'suis parano quand tout s'passe bien car auparavant, la vie m'a pas fait d'cadeau
Les gars partaient en cane-bé, mais revenez, j'en ai marre
D'entendre qu'un tel s'est fait soulevé par une équipe sur Bès-bar
Vendôme, Vendôme sur un TMAX fantôme
Tu veux tout prendre, slalome, cartonne
Au rond-point, menotté, tu veux te pendre
La journée, tu craves-bi, le soir d'avant : casque et veste
J'te mens pas, les frères dont j'te parle, ils s'reconnaissent dans mes textes
Ouais ouais, j'ai laissé mon cœur à la raque-ba
Le p'tit reste auprès d'la daronne comme ça, j'sens quand ça va pas
Des fois, j'suis triste, j'sais même pas pourquoi
P't-être parce que j'ai beaucoup vu qu'les mauvais côtés d'la vie
Et j'entends plus les cris d'mes rents-pa
J'remets bien sa couette, maman, j'ai plus peur dans mon lit
Et j'repense grave à mon passé
J'vois combien on a pêché
Mais j'vois combien on a souri
Et j'vois qu'maintenant, ça s'est fini
Mes frères et moi, on pense pareil
On va dans la même direction
Mentalité d'la rue, comme un be-Ser, on baisse pas l'pantalon
Tu fais tes preuves, ils sont jaloux
Parce qu'ils ont jamais rien prouvé
J'ai cherché l'bonheur pendant 19 ans, j'ai jamais rien trouvé
Aujourd'hui, tout va pas si mal
J'ai l'impression qu'tout va trop bien
Pas habitué aux sourires d'inconnus, j'préfère l'sourire des miens
C'est Rémy, mon pote, j'te raconte que la vérité
Une grande-mère qui s'fait traîner pour son keuss, c'est la street-réalité
Y'a pas d'argent en ce-Fran, les frères taillent faire franc CFA
Mon gars, tu cours vite derrière la de-ma, fini la CMA
[?], on veut l'bénèf', donc cale ça dans les seufs
Le charme de la street mon frérot, c'est qu'on s'en bat les yeuks
Aujourd'hui, j'sais où j'veux aller
C'est dur, faut d'jà avoir chaud pour cailler
C'est sûr, on a trimé, on a traîné, ouais, c'est la ur