L'Animalerie
58 chez Oster Lapwass
[Couplet 1 - Lucio Bukowski]
J'ai plus de rimes en stock que de sperme dans un puceau
Mec ton truc pue comme un roman de Guillaume Musso
J'bouscule le hiphop sans lui demander pardon
Pratique le tri selectif de rappeurs en carton
J'tire mon style vers le bas, juste pour qu't'ai une chance
Te laisse un SM-58 dans l'cul en guise de révérence
J'envoie pour les puristes, et un peu pour ta soeur
V'là votre serviteur, mi-être humain mi-tazer
C'qu'on fait c'est mieux qu'du rap
Donc c'est mieux qu'tu raques
Amy Whinehouse foutrait mon flow dans sa pipette de crack
J'résume ton skeud avec une ligne et sans XXX
Moi et mon doctorat d'état de name-dropping
J'plante le rap français avec la seringue d'un sidaïque
Leur style finira sûrement dans une serviette hygiénique
J'évaluerais tes chances d'échec à 11/10
Lucio Bukowski et tu t'finis comme Ian Curtis
J'posais d'jà comme un chef, le cul sur un tricycle
Donc laisse couler le son comme ta chérie pendant ses fins de cycle
Nous on vadrouille au large pendant qu't'avales l'écume
Si l'rap c'est de la soupe normal qu'on soit les grosses légumes
[Couplet 2 - Kacem Wapalek]
Kacem fout l'faya, fait des dégats
Rend dingue des gars et sans dégainer de guns les dég-dégomme !
Des gamins déconnent, des gones ont des guns et des cônes
Mais n'ont pas d'école et décollent
On picole, on dégueule des canettes
On rigole, on galère, on galope :
On est pas des gars lents, ni des gens galants
Ça vient d'cette bouche d'égout dégueulasse ...
J'suis pas Charles Ingalls, si être ce gars là c'est si galère
C'est que les sous tiennent trop de gars en laisse
Et les soucis nous laissent un goût au lèvres dégueulasse
Alors on y colle un goulot mais c'est là notre muselière
C'morceau n'a pas de prix mais il mérite un Molière et quelques milliards
Car même ma vie m'en veut alors il faut que je l'améliore
Que je l'emmène loin de ces rues où j'aimais traîner mes semelles hier
L'esprit en proie à trop de sinsemilia
J'suis comme ces milliers de fils d'ouvriers humiliés
Te demande pas pourquoi j'aime l'aya
C'est pour sortir de ce milieu, m'élever plus haut que l'Himalaya
J'suis loin d'être le meilleur mais y a moyen, enfin
C'est c'que j'me disais défoncé quand j'avais l'âme ailleurs
Retour au siècle des Lumières avant que ne s'éteigne la mienne
On met la haine KO et au cas où
J'me dois d'être brillant, va-t-en si j'te fais mal aux yeuz'
Presque autant qu'si tu fumais l'aya
[Couplet 3 - Nadir]
Je claque la vitre et t'pète le nez man
Un homme à menottes au moment de mes mains démunis je réponds "je finis mon bédo, s'il vous plaît pouvez-vous patienter deux minutes"
Il me répond "melon tu vas finir ta noche en cage"
Je lui sors mes deux nunchakus donc lèche mes couilles ou on t'chokave
Evidemment l'avis des miens est condamné à tailler des murs
On est tout une académie pour te scalper les burnes
Pars à l'asile, écris un livre et puis deviens nazi
Apparemment l'paradis blanc se trouve dans des deux voies nasales
Tu te trimballes et tu empestes le coeur de Lyon
Des belles courent à corps déliés, dégage t'as le corps de Lio
Ta tchatche me casse les couilles donc tu ramasses mon smash et ken
Mais rentre chez toi et lâche les clés comme des tchétchénes ou on t'chokave
Pélo égaré ou loup-garou à la dent longue et raide
J'emmerde vos logarithmes, moi ma maman personne ne l'a guéri
Mais putain, tu t'es pris pour le noyau du monde
Pseudo-syndicaliste, entends-le bien, ta bataille est immonde
Debout il est 7h, ta vie finira qu'en bossant
Donc j'préfère mon espace à vos voitures d'famille recomposées
L'année on se démène et puis l'été on rit
Mais t'es horrible, c'est dans ta putain d'gueule une grosse météorite
Ces derniers temps je vole plus haut que les gars d'la NASA
Et même ceux qui XXX sourire Freedent dans leur conduit nasal
Le plein d'essence mais pélo t'es loin d'être une fusée
Bienvenue dans une époque où tout ne tient qu'à un p'tit string-ficelle
[Couplet 4 - Anton Serra]
Ça s'pousse au portillon, il faut sortir du lot
Si tu crains qu'y a trop d'requins dans l'biz, ben faut sortir de l'eau
Car on veut tous le meilleur mais pas le pire de l'autre
On s'tape des barres de rire devant l'ennemi dès que le pire se vautre
C'est l'humain, grossièrement le résumé
On est tous des innocents autant qu'des coupables présumés
Colère et jalousie, et cela même dès qu'on regarde tes gens
Ça frise la frénésie devant l'argent qu'écarte les jambes
Allez-y, jetez-vous yeux bandés dans la gueule du loup
J'aurais le petit sourire mystérieux comme sur le fameux chef d'oeuvre du Louvre
C'est pas les mêmes jouets quand dehors tu joues
Les p'tits veulent cramer l'auréole
Et posséder les petites cornes du j'noun
XXX one-shot, pas d'céréales au petit déjeuner
On est loin du fabuleux destin de Jean-Pierre Jeunet
Et que deviendra Le p'tit Benjamin s'il suit le chemin son frère aîné
Qu'insulte sa mère de traînée et que ce premier va traîner
On marche tous sur une fine pellicule de glace
Ici le diable a inscrit partout en minuscule son blaze
Le son qui passe, écoute la fin, l'agent d'la discothèque
Va t'amuser où y a qu'des crades qui se disent coquettes
Et veulent la queue, du raton à la David Crockett
Mais elles s'en vont dès qu't'es en chien, dès qu't'as pu d'croquettes
Et les plus faibles distillent leurs larmes dans une Leffe d'un troquet
Les mêmes qui baisseront les bras aussi vite qu'on lève un trophée