Nino Ferrer
L’année de la comète
L'année de la comète a commencé par un feu
Dans le ciel, Cap Kennedy
Une comète
Une navette
Une planète un peu fragile
Une espèce dominante habile
Une espérance à peu près nulle
Pour l'An 2000
Laisse-moi te raconter ce que disait un prophète
Qui vit l'étoile Absinthe
À Tchernobyl
Tout est tranquille
Et sur la mer et sur les villes
Flotte une atmosphère immobile
Peut-être riche en particules indélébiles
" Hey Goldfinger, écoute
Arrête un peu ta machine
J'ai la tête comme un melon
Arrête un peu ta sacrée machine
J'entends quelque chose qui ne tourne pas rond
Dans un de tes systèmes bidons
Mais arrête... t'es con... mais freine... "
" Je ne peux pas la manette est coincée! "
Et puis le temps qui passe, et les traces de tout s'effacent
Oublie Nostradamus
À Tchernobyl
Tout est tranquille
Endors-toi sur tes deux oreilles
S'il y a quelque chose, je te réveille
Si je ne dis rien, c'est que tout va bien
Comme dit le professeur Pellerin
Et s'il arrivait un malheur
Il y a les unions de consommateurs
Je n'ai pas peur, j'ai fait mon temps
Mais je regrette pour les enfants
Mais peut-être que tout ira bien
Qu'on aura des matins sereins
Dans un univers différent
Moi, j'aimais bien celui d'avant
Avec des arbres et des jardins
De la musique faite à la main
Et puis quelques ordinateurs
Comme domestiques, pas comme seigneurs
Alors viens, oublions tout ça
Nous ne sommes que de pauvres rats
Oublions tout, sauf la passion
Juste le temps d'une illusion
Comme disait Jacques le Magicien
Viens mélanger ton corps au mien
Et si la comète est propice
Nous ferons des feux d'artifice
Et si la comète n'y est pour rien
Nous ferons comme veut le destin